L’idée

Vous voulez commander un travail éditorial à un fournisseur externe ? Pour faciliter la réalisation des site/plaquette/brochure par des professionnels, il faut une structure. L’idéal reste de constituer une matrice, un moule dans lequel entrera le texte final. Vous y intégrez vos explications, souhaits, et surtout, les éléments détaillés plus bas. Ce travail de production éditoriale exige de préparer des éléments de langage (v. ci-dessous) pour faciliter la suite : devis plus rapide, rédaction accélérée, tarif contenu.

La préparation

Voici comment, en prenant pour base une brochure papier.
[Note grammaticale : le mot « rédacteurs » est utilisé au pluriel neutre. A ce titre, il englobe à la fois les rédactrices et rédacteurs, aussi bien que l’expression « équipe éditoriale ».]
Les rédacteurs, en particulier pour une première collaboration, ont besoin que vous leur fournissiez, pour préparer le devis :

  • un calibrage pour chaque partie du texte, calculé en nombre de caractères espaces compris [89 car. pour cette phrase; Dans Word : outils/statistiques/caractères espaces compris],
  • un exemple de maquette souhaitée, ou du moins son ébauche : un « monstre » sur papier, le sommaire et la pagination,
  • les éléments de langage du client (mots-clés, noms et toute information que vous souhaitez mettre en avant) transféré en traitement de texte (Word ou Pages. Mais pas de pdf, ni jpg, ni maquette Xpress ou Indesign. Bref, rien qui nécessite de devoir tout recopier dans un traitement de texte),
  • tout ce qui permet de constituer une matrice d’écriture. Par exemple, si vous renouvelez une brochure annuelle, la version de l’an passé servira de structure pour comptabiliser et localiser les textes à rédiger. A défaut, un modèle dont vous souhaitez vous inspirer.
matrice-decriture-production-editoriale-Martin-Bohn-c
Matrice d’écriture pour préparer la production éditoriale, par Martin Bohn

Le devis

Alors, le responsable de rédaction prévoit le temps de travail et calcule son coût en proportion. Son organisation est attachée au délai de livraison finale des éléments. Ce délai limite, ou « deadline », prévoit au rétroplanning les navettes de relecture-correction. Le nombre de navettes de réécriture est limité pour ne pas épuiser tout le monde.
Cette estimation prorata temporis dépend de nombreux éléments, notamment : les niveau et style d’écriture souhaités, l’expérience professionnelle, le degré d’urgence, etc. Le montant doit être perçu comme juste pour les deux parties afin d’éviter des frustrations : trop bas, la rédaction pourrait être bâclée. Trop élevé, le client pourrait formuler des demandes irréalistes.

Le travail

Vous validez le devis : c’est parti ! L’équipe de rédaction plonge dans vos éléments. Il peuvent prendre la forme d’une base de mots-clés (pourvu qu’ils soient concrets, issus de l’expérience terrain), ou d’éléments de langage autour desquels vous souhaitez bâtir le propos. Certains clients optent carrément pour le reportage terrain intégral (texte+photo) confié aux rédacteurs, comme un reportage journalistique. Ce type d’écriture print s’inspirant de la presse écrite, il donne aux journalistes un savoir-faire précieux dans l’événementiel.

Pendant la rédaction, votre fournisseur d’écriture veille à conformer le propos à la maquette et aux visuels. Les titres, textes et slogans respectent le calibrage indiqué. Il sera plus élastique sur le Web qu’en version papier. Peu à peu, la matrice d’écriture se remplit.

La livraison

Au délai convenu, deadline ou « bouclage » en presse, les rédacteurs livrent les textes. Commence alors pour vous l’étape de relecture, suivie d’une éventuelle réécriture finale pour validation et mise en maquette. A ce stade, le respect et la délicatesse dans les remarques protègent la relation de travail. Cela permet de clore le dossier dans une atmosphère gratifiante pour tout le monde. Seuls les rédacteurs robots de l’intelligence artificielle Google n’ont pas besoin de ces vertus humaines.

Enfin, la validation est formulée, les textes vous donnent satisfaction. Il ne vous reste plus qu’à respecter les droits d’auteur conformément aux dispositions du bon de commande. Habituellement, le nom des rédacteurs figure dans l’ours.