Qu’est-ce que c’est, dans nos cœurs humains, l’écriture ? Nous connaissons différentes formes d’écritures. L’alphabétique, évidemment. Mais il y aussi l’écriture numérique, comptable, chimique… Comme ces hélices chimiques d’ADN dans nos cellules, qui encodent nos personnalités, notre mémoire.

Plus subtil encore, l’écriture psycho-émotionnelle. Notamment en se glissant dans le lit le soir, au moment où le subconscient s’apprête à reprendre et digérer la journée dans l’inconscient. Les psychologues disent qu’il ne fait pas la différence entre réel et l’imaginaire. Il prend ce qui a été vécu, l’expérience, autant que la manière dont cela a été imaginé, sa réalité. En somme, nous écrivons dans l’inconscient autant par l’événement que par la manière dont nous le pensons. L’imaginaire est l’encre, l’expérience est la plume.
Par exemple, je rencontre un collègue de travail, nous dialoguons. Il me complimente. Eh bien, la manière dont il le dit, son intonation, les mots qu’il emploie, sont aussi importants que la manière dont je reçois ce commentaire, ma réceptivité, mon besoin de compliments, etc. Toute cette cuisine émotionnelle mijote dans l’inconscient pendant mon sommeil et prépare ses parfums pour le lendemain. Cela modifie nos réactions, réflexes, conditionnements ou ouverture d’esprit…
Mais cela indique une clé de vie : nous écrivons dans le cœur de nos proches. Par nos comportements et par nos mots, nous écrivons les uns dans les autres. Nous sommes autant des livres que des auteurs. Créatures créatrices. Consciences en expansion.